Put your hands on my shoulders...........

Je suspecte Prince d'avoir mal à l'épaule gauche. Quand je le caresse ou le brosse, il tape du pied et pointe son nez vers moi sans aucune aménité. Il va donc falloir que j'y aille " mollo " et que je sois vraiment sûre que monsieur Pouic ne joue pas la comédie. Sur les conseils de Sébastien et Daphnée, venus s'occuper de leur jument, je décide de détendre Prince en longe " comme un jeune cheval ". " Tu peux l'échauffer aussi un peu avec du camphre ", me confie Daphnée. Vérification tous les trois de la selle : " ça ne peut pas venir du garrot ", estime Seb. Hier, j'ai posé ladite selle sur le dos de Prince tout nu, histoire de voir si la gouttière ne touchait pas le dos de mon ami. Ouf ! Ce n'est déjà pas le cas. Reste à voir si les panneaux de la selle ne compriment pas les épaules..., j'ai ôté dernièrement le collier de chasse et elle a pu se mettre à reculer de façon néfaste. Du coup, rebelote, re-collier !

Longer Prince avec sa selle me permet de voir la tenue de cette dernière sur le dos de ma monture. Elle n'est pas prise d'affreuses secousses. C'est déjà ça. Mais au trot, à droite, on voit bien que mon gros copain ose plus s'étirer qu'à gauche. Une petite séance très courte sur son dos (avec crapahutage au moyen d'un montoir) suffira amplement. Prince descend son bout du nez, au pas, au trot, à droite, à gauche. Au galop, il est relativement calme, sauf à droite où le voilà pris d'une ch'tite envie de " taiautage " ! Retour au calme, au lit le choual ! Au lit, mais avant... gratouilles !

Je caresse du bout des doigts l'encolure toute chaude. A droite puisque Prince a mal à gauche. C'est doux et ma mini-gigue se prend d'un bâillement carnassier. Quel râtelier Pouic ! Une fois, deux fois, trois fois, ça lui plaît mes papouilles ! Décontracté qu'il est, j'entreprends un massage des oreilles, des yeux, des sinus, des lèvres et naseaux. Prince ne dit pas non ! Il ferme doucement ses yeux et mâchonne. Parfois, il appuie sa tête contre ma main, surtout lorsque je plaque ma paume contre sa joue. " Hmmmmmmm, c'est bien la nouvelle lubie de ma cavalière ! " En voilà un qui apprécie le syndrôme de la main baladeuse... Madame paluche se trouve justement près de l'épaule de Monsieur cheval. A droite, pas de soucis. La peau est souple et je parviens à passer mes doigts " sous " l'omoplate ". A gauche, je me contenterai de décontracter par des caresses car Prince parle avec ses yeux. Et ces yeux-là me dise " allez, va au boulot maintenant ! "