Là où se posent mes fesses...

Je collectionne les " vieilles dames ". Mes bottes, 14 ans et toutes leurs dents. Ma selle, achetée d'occasion en octobre, ne doit pas être loin de ce grand âge. Elle appartenait, selon ce que j'ai entendu dire, à un complétiste qui en prenait grand soin. Je ne connais pas son prénom, mais son nom, oui. Madame Forestier a même inscrit son adresse sur son (mono)quartier : Segonzac. Chic, on va se boire un petit bordeaux...

Des taquets devant et derrière permettent à mes jambes de jeune cavalière de tenir relativement en place. Son cuir noir brille. Les coutures sont nettes, madame a la peau douce. Je lui ai juste changé les étrivières, gambettes géantes obligent...

Selle jolie me fut présentée un jour où je ne m'y attendais pas du tout. " Manue, je t'ai ramené ça ", avait ri Michèle, la propriétaire des écuries où je faute chaque jour avec Pouic. J'allais seller " ma bête ", je remplace alors une jeune fille havane par une dame en noir. Et... oh là, mais les sensations sont tout autres ! Je découvre mes abdos et leur capacités locomotrices. Mes jambes qui se placent, les mono-quartiers souples. C'est le coup de foudre ! Affaire sera faite pour 1.000 euros. Je revends mon ancienne selle à une jeune fille. Le hasard fait bien les choses !