C'est si beau...

Alors je n'ai pas pris de photo durant le spectacle. Primo, c'est très difficile sans flash, deuxio, pendant une représentation, mémère a autre chose à faire ! Non mais ! Nous avons eu en avant-première Oman et Nolwen, découvrons leurs collègues de promo. Patricia nous a prévenus, il ne s'agit pas de cirque traditionnel. Qu'à cela ne tienne, nous n'attendions pas nécessairement d'Auguste ni de clown blanc. Où l'on découvre que l'on peut jouer de la plus drôle des façons avec un manche à balai et ses doigts de pied ou ses pectoraux ! Tiens, je ne savais pas que cela tenait tout seul un manche à balai... Chez moi, je les mets dans un placard au nom correspondant... Au Cnac, on se couche, on colle le balais sur le coeur, et zou, ça tient tout seul !

De vrais p'tits couteaux suisses ces étudiants. Tout en un ! Ils font leurs numéros et se photographient au retardateur en même temps... bé j'ai un avenir dans le cirque moi !!! Sauf qu'entre le temps où le photographe appuie sur le déclencheur et le flash, le zigomar photographe a le temps de faire trois fois le tour du pâté de maison, éjecter ses copains à 4 m de haut en sautant sur une bascule, se faire vider un seau d'eau sur la tête... et réaliser un strip tease langoureux ! Efficace l'artiste ! Efficace mais pas tout seul... Tenez, vous avez déjà essayé de faire du monocycle vous ? Eh bien au Cnac, non seulement l'artiste suit le cheval au galop avec son p'tit vélo, mais en plus, il fait du trampoline avec ! (Avec le monocycle, pas le cheval, y'en a deux qui suivent...)

Bien sûr, il y a les chevaux, leurs écuyères aux tenues de fêtes mais élégantes (pas le genre tenue de cirque pseudo sexy vulgos' à souhait... eh oui, je suis féministe et j'assume !), aux numéros originaux et poétiques, un fantastique et délicat " yoyoka " japonais qui doit au moins avoir son septième dan de yoyo et autres diabolos, les adeptes du " il va se faire jeter " numéro burlesque où l'on saisit tout ce qui bouge pour le balancer quelques mètres plus loin, mais il y a surtout ce jeune homme, mi personnage de BD, mi lémurien. Lui, son truc, c'est grimper. Il monte, il monte, on ne l'arrête plus. Il monte... sur un grand mât. Un mât chinois m'a indiqué Patricia. Pas possible, il a dû être singe ou serpent dans une autre vie... Pieds nus, orteils écartés et à bout de bras, le voilà 5,50m plus haut en moins de 5 secondes. D'un coup, il se laisse tomber, glisser contre la rampe, se bloquant par la force des cuisses à un mètre du sol. Il n'a pas de harnais de sécurité. Le public retient un cri. Lui pas ! Le spectacle n'est pas une représentation de cirque à proprement parler, tout est mis en scène, il y a une trame... et là, le jeune homme laisse échapper une violence primale alors qu'il empoigne cette liane rigide... La force n'est pas que musculaire. Et c'est bien de là que ce spectacle la tire... sa force.

Bravo et merci les artistes ! Et merci Patricia !

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